Entrevue avec Alexandre FRETTI

L’ancien DG France de Webhelp, maintenant DG chez Malt, a répondu aux questions d’Altéo Conseil : passé par le M&A avant de rejoindre un poste de direction, il nous raconte son parcours.

 

 

Alexandre Fretti, son nom ne vous dit rien ? Et pourtant, ce brillant Directeur Général de Malt (non, ce n’est pas qu’une céréale présente dans la bière) a tout pour vous intéresser. À la tête d’une entreprise où plus de 190 000 Freelanceurs sont inscrits et permettent à 120 000 clients de trouver chaussure à leur pied dans des tâches aussi diverses que l’IT ou encore la finance d’entreprise, l’intéressé dévoile son parcours et sa vision de ce qu’est le monde du conseil.

Il a d’abord fait ses gammes chez Deloitte puis a rejoint McKinsey avant d’entrer chez Webhelp, et sa fulgurante ascension le mènera en 2016 Directeur Général France du groupe. C’est aujourd’hui Directeur Général chez Malt que nous le retrouvons.

Altéo Conseil a à  cœur de vous faire partager le retour d’expérience d’un acteur incontournable de l’activité économique française, recevant le Grand Prix des Next Leaders Awards en 2017, et toujours classé parmi le classement Choiseul des 100 leaders économiques de demain (excusez du peu).
 

Revenons en arrière. Pourquoi avoir choisi le conseil M. Fretti ?

Mon arrivée dans le conseil est certainement un non-choix. Je suis diplômé d’une école d’ingénieur à la base. Je suis rentré au moment de la bulle des télécoms en 2000 et sorti à l’explosion de cette bulle en 2003. Je donc suis arrivé dans le conseil par défaut.

Quelles étaient principalement vos missions ?

J’ai réalisé principalement des missions de réduction de coût, de marketing, de stratégie pure ou encore de M&A. Cela m’a permis de toucher à tout ce qui tournait autour du conseil.

Que tirez-vous de votre expérience dans le conseil ?

J’ai eu une révélation lorsque j’ai commencé en tant que consultant Junior. Cette étape m’a ouvert les yeux sur ce qu’est le conseil : une formidable école où la forme importe autant que le fond. La communication y est essentielle, que ce soit dans les présentations ou encore à l’écrit. Ce sont des aptitudes qui servent tout au long de votre carrière et sont tout à fait reconnues par les recruteurs.

Le conseil est-il un tremplin vers des postes à responsabilité dans les entreprises ?

Le mot tremplin est peut-être un peu fort. Mais passer par la case conseil montre une certaine aptitude au travail, souvent dans l’urgence et sans négliger pour autant la forme. Il y a un certain niveau d’exigence qui est très reconnu.

La barrière du diplôme est très souvent un frein pour entrer dans les grands cabinets en stratégie et notamment en M&A, quel regard avez-vous sur ce mode de recrutement ? Est-il vrai en pratique ?

Les grands cabinets de conseil recrutent de préférence dans les grandes écoles parisiennes ou mondiales. Est-ce que je souscris à ça ? Pas forcément. Mais cela s’explique par un nombre important de postulants dans ces grands cabinets, la concurrence fait que les meilleurs sont retenus, et bien souvent avant même les tests par le CV notamment. Lorsque je suis arrivé chez McKinsey, j’avais une maigre expérience qui a toutefois pu faire la différence lors de mes 6 entretiens avant d’intégrer le cabinet en stratégie.

Comment voyez-vous le monde du conseil dans un futur prochain ?

Je crois que le conseil est un secteur extrêmement résilient dans les moments forts comme dans les moments faibles. Le conseil est un atout lorsque nous vivons une période de forte croissance et une aide lorsque nous traversons une récession pour structurer et réduire les coûts. Finalement, la force du conseil est de pouvoir s’adapter à l’économie.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants voulant se lancer dans le conseil en stratégie à l’image du M&A ?

Je vous dirai de bien vous préparer, notamment aux entretiens. Dans le conseil, une des grandes qualités requises est la capacité à communiquer et être éloquent. Il faut pour cela de la motivation et de la détermination.

Une fois l’étape du conseil passée, Alexandre Fretti s’est dirigé vers une grande entreprise : Webhelp. Attiré par l’idée de pouvoir prendre des décisions, il arrive en tant que directeur de compte. Le jeune cadre gravit les échelons aussi vite que la croissance interne de l’entreprise. Webhelp devient alors une licorne française passant de 30 millions de chiffre d’affaires à 1,5 milliard d’euros.
Cette étape franchie, le dirigeant de Webhelp France décide finalement de se lancer dans un nouveau projet porteur appelé Malt, avec l’objectif d’atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Pourquoi avoir pris la décision de porter un nouveau projet alors que vous étiez Directeur Général France chez Webhelp ?

L’envie de challenge et l’envie de redécouvrir les sensations que j’ai connu chez Webhelp avec une hyper-ascension. Ici, il y a un vrai potentiel et un marché porteur.

Pour conclure M. Fretti, qu’est-ce qu’un bon manager selon vous ?

J’aime beaucoup cette citation : « un bon leader, ce n’est pas celui qui emmène les gens là où ils veulent aller mais là où ils doivent se rendre ». Il faut trouver des solutions pour faire progresser les personnes dans des objectifs précis et surtout bien cerner les gens, s’adapter en fonction de chacun grâce à l’empathie. Je dirais finalement que le management est un art et ne s’apprend pas dans les livres, mais sur le terrain.

Entrevue réalisée par Paul CAMBLAIN, Vice-Président Développement commercial

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